Journal de bord
C’est la rentrée ! Il va falloir étudier ! Mais au fait, étudier, c’est quoi pour vous ?
- septembre 11, 2017
- Posted by: Maryse Delahaut
- Category: Journal
Pour la plupart des étudiants que nous rencontrons à la Maison d’Etude, étudier est synonyme d’ennui, de stress, de découragement… On étudie pour avoir des points, réussir une interrogation, des examens, une année scolaire ou académique, avoir un diplôme, trouver un job, gagner sa vie… L’étude est presque toujours associée au domaine scolaire, à une période bien déterminée de la vie.
Et si on dézoomait pour élargir le point de vue et se poser la question du sens de l’étude pour l’humain ?
Quiconque a regardé grandir un bébé, un tout jeune enfant n’a pu que constater son insatiable curiosité, son ouverture au monde qui l’entoure, son désir d’apprendre de tout ce qu’il vit.
Ce désir d’apprendre, cette curiosité sont des caractères innés, inhérents à l’espèce humaine et présents à toutes les étapes de la vie. L’étude fait donc partie intégralement de l’évolution humaine.
Etudier, c’est bien plus que suivre des cours, que d’apprendre par cœur des matières pour avoir des points. Etudier, c’est travailler à s’accomplir en tant qu’être humain. C’est être curieux, être ouvert, accepter d’être ébranlé dans ses certitudes. C’est se questionner et questionner ce que l’on a appris. Konrad Lorenz, prix Nobel de médecine et père de l’éthologie, dit de l’homme qu’il est un « être inachevé ». Un être qui doit apprendre pour évoluer individuellement et participer à l’évolution de l’humain.
C’est sur ces repères – et bien d’autres encore – que nous nous appuyons pour accompagner les étudiants qui viennent à la Maison d’Etude. Pour réveiller leur motivation et faire émerger les ressources infinies qu’ils ont en eux.
Parce que derrière les difficultés d’étude ou les échecs, il y a des jeunes qui ont le désir d’apprendre. Parce que derrière les remarques et les jugements qui font souffrir et qui enferment, il y a des êtres humains fondamentalement ouverts au monde dans lequel ils vivent.
Jean-Marc Poncelet, inspiré par Chantal Raisière, Pascale Huybens, Maryse Delahaut et Anne Latour.